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La fabrique du sensible – Re-inventing //Trans-mission

Semester
Autumn 2019
Dates

    
28.–30. Oct. 2019

28.10: 14–18h
29.10: 10–18h
30.10: 10–18h 

ECTS
3
Kunsthochschule
Universität / Haute École
HEAD – Genève, Boulevard Helvétique 9
Teacher
Pascale Obolo
Contact email
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Content description

Face à l’ écriture de l’effacement d’ une certaine histoire de l’art, la révolution sociale et politique nécessite une révolution épistémologique, un profond travail d’autoréflexion et de redéfinition, l’apparition et l’usage de nouveaux points de vue, un mouvement de décentrement nécessaire à toute conscience. De nouveaux récits doivent être élaborés, de nouvelles histoires doivent être écrites afin de pallier à la culture de l’ effacement et aux pratiques artistiques non-institutionnelles. Comment construire un tel discours si cette construction, reproduisant les silences des récits historiques habituels, ne problématise pas ses propres rapports à l’Autre. Les rapports Nord-Sud doivent être repensés et réévalués. De nouvelles solidarités entre les luttes doivent être imaginées et créées. Mobiliser le maximum de ressources critiques à l’intérieur d’une démarche qui se pense en acte inclusif et s’ouvre à l’écriture de futures inédites. mes recherches cartographient, dans les franges des pratiques collectives de mise en culture de sensorialités aberrantes afin de tenter deconstruire des milieux hospitaliers au côtoiement des savoirs académiques, des pratiques artistiques non-institutionnelles et des écritures contemporaines .Nous vivons une époque où les fractures identitaires deviennent de plus en plus asphyxiantes autant que contradictoires. L’humain perd ses repères, il se sent aliéné et déraciné. La mission de l’art et les promesses de la pensée critique sont devenues urgentes. Mais c’est aussi là où on retrouve la logique de la compétitivité, une violente course à l’exploitation de soi, les pathologies d’un corps collectif malade qui a besoin de soins. L’art semble aussi malade que la société qui l’engendreLe but de du workshop est de créer un « Safe space Secure » où les participants peuvent aborder une recherche qui enracine le langage de l’intimité.Produire du commun à partir d’ expériences et de savoirs et différents.le workshop explore le potentiel des pratiques liées à la fabrique du Sensible via la trans-mission comme terrain commun de recherche et de travail artistique. Au cours du programme, nous discuterons de différentes méthodes pour découvrir de nouveaux récits et rythmes invisibles ou oubliés, afin de transformer et d'exploiter les possibilités de paradigmes sociaux et écologiques alternatifs.Nous inviterons les participants à faire appel aux voix généalogiques, intérieurs et ancestrales pour élaborer une méthodologie sur la manière de proposer des contres récits,de repenser nos modes de transmission et du vivre ensemble . Nos travaux seront ritualisés pour formaliser une démarche de confiance et rendre tangible une hypothèse de foi dans l’intelligence plurielle.

BIO
Pascale Obolo: Née à Yaoundé (Cameroun), elle est cinéaste, rédactrice en chef de la revue d’art Afrikadaa et commissaire indépendante d’ expositions basée à Paris .Elle étudie au conservatoire libre du cinéma français en section réalisation, puis obtient un master de cinéma à Paris 8 , en cinéma expérimental. Ses derniers travaux questionnent les archives à travers la construction de récits historiques dans une perspective post-coloniale, autour des représentations visuelles et culturelles de l’histoire politique et économique.Elle dirige aussi l African Art Book Fair (AABF)/ une foire d’édition indépendante mettant l’accent sur les pratiques éditoriales et soutenant les pratiques de publications qualitatives et uniques.Tutrice aux ateliers des horizons au centre d’art les magasins à Grenoble, Pascale Obolo travaille avec l' équipe de la programmation de la colonie.


Afrikadaa Lab AFRIKADAA est une plateforme mais aussi une revue interactive d’ artcontemporain.Les voix qui s’ expriment à travers AFRIKADAA aujourd’hui comblentun vide entre le continuum colonial des discours locaux et les pratiques de résistance.Ils montrent que continuer à parler de Nous sans nous relève d’ uneincompréhension globale des questions post-coloniales. MISSION DE LA REVUE AFRIKADAAUN REGARD CRITIQUE SUR LES ARTS CONTEMPORAINSAFRIKADAA est un laboratoire qui intègre la richesse d’une scène artistiqueémergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espacedéterritorialisé où artistes et acteurs de la création contemporaine interrogentesthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. AFRIKADAAplace l’art contemporain dans une perspective de réflexion globale au-delà desgéographies et des politiques culturelles, révèle à la conscience du monde l’artistecontemporain et sa modernité.

Remarks

Programme :L’approche du workshop est transdisciplinaire
28 10/2019: (14–18h) La publication comme pratique curatoriale.La fabrique des contres-récits avec une présentation de la revue afrikadaa et de sonlaboratoire. Comment allier la pratique artistique non-institutionnelle à la théorisation sur l’ art?
29/10/2019: (10–18h) Workshop:pratique sur l’ écriture des contres récits à partir des objets intimes apportés parchaque participant ou sera créée une cartographie des récits invisibles .la transmission.(par l’oralité, la mémoire , les différents formats ou modes de langagesartistiques...) Matériel: objet personnel apporté par chaque participant, scotch,4bougies, vidéo-projecteur
30/102019: (10–18h)Restitution transmission:Pour conclure, nous questionnerons ce qui a été vu, dit ou compris dans une séanced’échange de paroles. L'acquisition et la transmission des savoirs afin de produire ducommun. le processus de dé-construction sera questionné comme le départ d'unerecherche sur d'autres circulations possibles des savoirs, visant, entre autres, la nonexclusion,la réappropriation, et pourquoi pas le basculement des rapportstraditionnels sachant/apprenant.