master-platform.ch

MA-Symposium 2017

Images de l’espace : histoire, théorie, esthétique

Colloque
Genève, HEAD, James Fazy Auditoire
30 et 31 mars 2017


Jeudi 30 mars

James Fazy Auditoire

  • 10h45

    Accueil par Yann Chateigné (Professeur, Responsable du Département Arts visuels, HEAD –Genève)

  • 11h00-12h30

    Introduction par Gérard Azoulay et Christophe Kihm

    Les activités spatiales, considérées dans leur dimension scientifique et technique, ont engendré depuis plus d’un siècle un grand nombre de dessins, esquisses et plans de véhicules

    spatiaux autonomes ou habités et d’instruments scientifiques. La grande majorité de ces représentations a été le fait d’ingénieurs versés d’une manière ou d’une autre dans l’astronautique pour constituer aujourd’hui un vaste corpus. Reste que la puissance évocatoire de l’univers spatial et le caractère prospectif qui le hante en permanence ont également généré des archives visuelles conséquentes – que ce soit des travaux d’illustrateurs ou de graphistes, d’artistes et parfois même de scientifiques – et qui ne relèvent pas directement d’une réalité technique. La façon dont ces archives viennent se mêler au corpus technique initial crée un ensemble hétérogène dont cette introduction proposera une typologie. Ces études documentaires permettront de présenter les principales problématiques posées par ces représentations et les concepts qui peuvent leur être associés.

    Gérard Azoulay est docteur en Astronomie. Il rejoint en 1988 la direction des programmes du Centre National d’Études Spatiales (CNES) comme responsable des programmes en physique des plasmas. Il crée l’Observatoire de l’Espace qu’il anime depuis l’année 2000. Directeur artistique, commissaire d’exposition et éditeur, il élabore et met en œuvre la politique culturelle du CNES au travers de l’action de ce laboratoire arts-sciences.

    Christophe Kihm est critique et professeur à la HEAD – Genève.

  • 12h30

    Pause

  • 14h30-15h30

    Des vues spatiales: images, discours et imaginaires

    Sebastian Grevsmühl

    On voit rarement la même chose, à des époques différentes de l’histoire, à grande altitude. Cette intervention propose une petite généalogie du point de vue céleste sur notre planète. Nous nous interrogerons en particulier sur les ruptures intervenues lors de l’étude de la représentation et de la visualisation de la Terre dans sa ‘totalité’ mais aussi sur les continuités qui existent entre la seconde moitié du XIXe siècle et aujourd’hui. Il s’agit, autrement dit, de revisiter ces images qui se superposent dans une longue chaîne de visualisations, une chaîne qui représente finalement rien d’autre que la recherche d’une forme idéale, des représentations cartographiques jusqu’aux vues fictionnelles des images satellitaires.

    Sebastian Grevsmühl est chargé de recherche au CNRS. Il travaille au Centre de recherches historiques (CRH) à Paris au sein du Groupe de recherche en histoire environnementale (Grhen). Il est spécialiste des études visuelles et de l’histoire environnementale. Il est l’auteur de l’ouvrage La Terre vue d’en haut  (Seuil 2014).

  • 15h30-16h30 

    Le vol spatial et l’écran vert : une histoire des scientifiques consultants pour les films spatiaux

    David Kirby

    Cette intervention étudiera, sur un plan historique, les collaborations entre scientifiques et réalisateurs engagés dans la production de films spatiaux, de Frau im Mond (La femme sur la lune, 1929) à The Martian (Seul  sur Mars, 2016). Nous soulignerons l’importance de l’expertise scientifique dans l’aide apportée aux réalisateurs pour créer des films spatiaux plausibles, dramatiques et riches sur le plan visuel. Nous soulignerons, aussi, comment les scientifiques consultés pour les films spatiaux ont bénéficié d’une opportunité sans précédent pour produire une vision des technologies du futur et stimuler ainsi les désirs du public afin que ces technologies potentielles deviennent réalités. Entre autres films, seront considérés Destination Moon (1950), 2001: A Space Odyssey (2001 : Odyssée de l’espace, 1968), Mission to mars (2001) et Interstellar (2014).

    David A. Kirby est maître de conférences en sciences de la communication à l’Université de Manchester. Ses recherches portent sur les rapports entre la science, les médias de divertissement et les significations culturelles. Il est l’auteur de l’ouvrage Lab Coats in Hollywood: Science, Scientists and Cinema, où sont étudiées les collaborations historiques entre les scientifiques et l’industrie du divertissement.

  • 16h30-17h30

    Les mutations de l’art spatial

    Elsa de Smet

    L’aventure spatiale occidentale a donné lieu à une vaste production d’images qui, toutes, ont cherché à comprendre, capturer et communiquer au plus grand nombre l’aspect du cosmos. Absorbé comme une évidence par la culture collective, ce corpus hétérogène, protéiforme et aux délimitations complexes, relève d’une histoire culturelle qui reste difficile à classer, entre histoire des sciences et histoire des images. Nous analyserons certaines des visualisations qui en résultent, marquées par les traditions de l’histoire de la représentation et fabriquées en parallèle des évolutions technologiques de l’astronomie et de ses moyens d’observation.

    Elsa de Smet est docteure en histoire de l’art, attachée à l’enseignement en histoire de l’art contemporain et culture visuelle à l’université de Bourgogne et collaboratrice au sein de l’Observatoire de l’Espace (Cnes, Paris).

  • 20h30-22h00 

    Claude Mettavant

    Projection-Intervention autour du Voyage Cosmique de Vassili Jouravlev (1936).

    Cinéma le Spoutnik

    Konstantin Tsiolkovski (1857-1935), scientifique autodidacte avait imaginé, dès 1883, les conditions de vol pour de longs voyages spatiaux. Il synthétisa ses connaissances dans un Album des Voyages spatiaux qui servit de base, en 1936, à la réalisation d’un extraordinaire film de science-fiction : Le Voyage cosmique.

    Les recherches de Claude Mettavant ont permis de redécouvrir le Voyage cosmique. Suite  à ces recherches, deux articles de Glenn Erickson, parus en 2006, ont fait connaître ce film aux États-Unis.

 

Vendredi 31 mars

James Fazy Auditoire

  • 10h00-11h00 

    TOPEX/POSEIDON : histoire (icono)graphique

    Jérôme Lamy

    Les représentations graphiques de l'activité scientifique permettent de restituer différemment l'histoire des grands projets. En nous concentrant sur les documents représentants des schémas, des plans, des cartes, des graphiques de données restituées et des plans d'organisation du satellite d'observation des océans TOPEX/POSEIDON, nous proposons une analyse de ce qui échappe parfois au travail documentaire et archivistique classique. Les images, les représentations et les symbolisations livrent un autre matériau aux historiens et aux sociologues : débordant le sens circonscrit des textes, ces figurations donnent à voir une histoire complémentaire du projet. Du lent travail d'élaboration (pour lequel la focalisation technique est essentielle) à la livraison des résultats (pris dans d'inévitables débats), c'est une recomposition des iconographies et de leurs effets sur la pratique scientifique et son organisation que cette communication souhaite mettre en œuvre.

    Jérôme Lamy est historien et sociologue des sciences, chargé de recherche au CNRS (CERTOP - UMPR 5044 - UT2J). Il travaille sur l'histoire de la recherche spatiale dans ses aspects organisationnels et managériaux. Il a co-dirigé récemment avec Jean-François Bert Résonances des structuralismes (éditions des Archives Contemporaines, 2016)

  • 11h00-12h00 

    L’existence capsulaire, ou avec qui faire-monde

    Ségolène Guinard

    Depuis l’allongement de la durée des missions spatiales habitées, des programmes de recherche ont émergé qui mettent en jeu la nécessité pour le voyageur spatial – astronaute, cosmonaute, ou spationaute – de coexister avec des vivants d’autres espèces, que l’on pourrait un peu hâtivement assigner aux catégories animales, végétales ou microbiennes. En quoi ces êtres participent-ils à ou mettent-ils en péril l’édification d’un monde extra-terrestre ? L’enjeu sera d’introduire à quelques-uns de ces programmes de recherche et aux visions du vivant qui les portent, mais aussi de réfléchir aux conséquences du séjour spatial sur une pensée de l’écologie et des communautés que nous formons avec les vivants non-humains.  

    Ségolène Guinard est doctorante en philosophie à l'université Paris 8 et au Labex Arts-H2H, sous la direction de Pierre Cassou-Noguès et Dominique Lestel. 

  • 12h30

    Pause

  • 14h30-15h30

    Vers une iconomie à l'échelle de l'univers

    Peter Szendy

    Il s'agira, à partir de Deleuze et de Bataille, de penser la circulation des images aujourd'hui (leur iconomie, donc). Non seulement ici-bas, lorsqu'elles tournent et (se) retournent dans leurs cadres ou sur les écrans de portables, de tablettes et de cinéma (on se penchera sur quelques moments choisis, depuis les gravures de Hogarth jusqu'au Gravity d'Alfonso Cuarón). Mais aussi là-bas, lorsqu'elles s'élancent vers le grand dehors depuis lequel, comme le raconte une extraordinaire nouvelle d'Italo Calvino, elles ne reviennent plus.

    Peter Szendy est maître de conférences au département de philosophie de l’université de Paris Ouest Nanterre et conseiller musicologique pour les programmes de la Philharmonie de Paris. Visiting professor à Princeton, à Brown et à NYU, il a également été rédacteur en chef des publications de l’Ircam, de 1996 à 2001.

  • 16h00

    Conclusion par Christophe Kihm



“We, More or Less Than Human: Frontiers and Dramaturgy of Worldmaking in Art and Politics”

With: Dominique Gonzalez-Foerster, Tristan Garcia, and Pedro Neves Marques

Master Fine Arts Symposium at ECAL
The workshops are open on registration only.

The number of participants to each workshop is limited to 20 people. To register, please email Tristan Lavoyer at tristan.lavoyer@ecal.ch

 

Tuesday, March 28

  • 9.30 am

    Welcome

    Coffee + croissants ECAL Cafeteria, Main Hall

  • 10 am

    Introduction by Stéphanie Moisdon, head of the Master Program, and Vincent Normand, teacher in the Master Program.

    Nussbaumer Auditorium (situated at the end of the Main Hall)

  • 10.30 am

    Beginning of the workshop sessions with Dominique Gonzalez-Foerster and Pedro Neves Marques. See description of each workshop on the following pages.

  • 12.30 am

    Lunch break

  • 2 – 5 pm

    Workshops

  • 6 pm

    Keynote lecture by Tristan Garcia IKEA Auditorium

 

Wednesday, March 29

  • 10 – 12.30 am

    Workshops

  • 12.30 am

    Lunch break

  • 2 – 5 pm

    Workshops

 

This Master Symposium aims at exploring the articulation between art practices and the activity of “worldmaking”: the imaginary, fictional, political and conceptual ways in which we project limits and frontiers delimitating between what we come to understand as our world, and what, in the process, is occulted from it.

With two separate workshops and a lecture, this symposium proposes to delve into multiple dimensions of these frontiers: questions of dramaturgy, staging and incarnation (in which the notion of “character” crystallizes a rich repertoire of figures of thought and deep conceptual imaginaries); concepts of political philosophy (bearing the question of what is automatically excluded in every process of constitution of a political subject), anthropological constructions (in which the limits and frontiers of western modernity itself ought to be put into variation), or science-fiction (in which these limits are projected onto their outermost, cosmic scale).

Two separate workshops, lead by Dominique Gonzalez-Foerster and Pedro Neves Marques, two contemporary artists active internationally, will allow two small groups of students to navigate the fictions and concepts populating these frontiers. These workshops will be articulated by a public keynote lecture by philosopher Tristan Garcia, who will introduce Nous , his latest book of political philosophy, that he describes as an attempt to find a universal form of political existence. Together, these different artistic and intellectual perspectives share a common object, which the students are invited to explore: the will to transform what it means to be human.

 

WORKSHOPS

Loges et Scènes de Transmutation
Dominique Gonzalez-Foerster
Two-days workshop (in French and English)

Ce workshop se développera entre une série de présentations et de conversations collectives, explorant diverses références à travers des projections et des lectures ainsi qu’un dispositif dramaturgique impliquant tous les participants.

Changement, métamorphose, modification, transformation, mutation, travestir, muer, muter, transfigurer, transmuer.

Références (à compléter ensemble) :

  • Rodney Graham,“You should be an artist”, exposition au Consortium, Dijon, 2016

  • Makoto Shinkai, “Your name”, film d’animation, 2016

  • David Bowie, Ziggy Stardust, apparitions variées, 1972 – 1973

  • Virginia Woolf, Orlando, roman, 1928

  • Le transformisme de Léopoldo Fregoli

Avec ce workshop, Dominique Gonzalez-Foerster prolongera sa réflexion sur les apparitions et les transfomations qu’elle pratique depuis 2012 (M.2062 et QM.15) autour du cinema, de l’opéra et de la littérature avec des personnages réels ou fictionnels qui représentent chacun un point de vue sur l’art, la représentation et l’existence.

Plus d’informations sur www.dgf5.com

 

Connections Between Worlds: Art, Anthropology, and Cosmopolitics
Pedro Neves Marques
Two-days workshop (in English)

This workshop will be an attempt to think art and politics as anthropologically- based practices mediating between different worlds or cosmologies. Given the failure of multiculturalism, subverted by neoliberalism and vehemently denied by neo-reactionaries, we will ask how might art work with recent ontological and multispecies turns in anthropology, searching for different ways to compare notions of humanity, species, nature, and technology in modern and contra- modern contexts. And from there possibly enrich postcolonial thought and practice, rooted in narratives of power and ideology, with cosmopolitics.

To do so we will work through a set of distinct theoretical, literary, and visual images, including:

  • Science-fiction as a tool to look at colonialism and colonialism itself as science-fiction

  • Philip K. Dick’s animal replicants in his science-fiction novel Do Androids Dream of Electric Sheep?

  • Anthropologist Alfred Gell’s writings about animal traps as embodied metaphors mediating between the worlds of humans and animals

  • Thinking about biotechnology, genetics, and transgenics as an evolution from imperialist, botanical classification throughout modernity;

  • Two artist films about robots relating to plants, some of which GMO, namely YWY, The Android (2017) and The Pudic Relation Between Plant and Machine (2016)

  • The outside of the frame and mundane relations between humans and spirits in Apichatpong Weerasethakul’s cinema.

We will feel and react to these images intuitively and in conversation, attentive to our own modern, naturalist projections onto them, as well as to our limitations and sublimated desires. As an introduction to the workshop, we will begin with by delineating anthropologist Philippe Descola’s four ontological schemas (naturalism; animism; totemism; and analogism) and briefly proceed to complexify and make the frontiers between such ontological grid fuzzier with ideas from three authors, anthropologists Eduardo Viveiros de Castro and Elizabeth Povinelli, and philosopher Yuk Hui.

We will be reading together short sections from the texts below during the workshop. A shared google drive containing the texts will be sent to the students closer to the workshops deadline. Previous reading may prove helpful for those interested, but it is not strictly required:

  • Pedro Neves Marques, “How Many Natures Can Nature Nurture? The Human, Multinaturalism and Variation,” in Elemental Propositions , ed. Ashkan Sepahvand et al. (Beirut: Sursock Art Museum 2016).

  • Philippe Descola, Beyond Nature and Culture (Chicago: University of Chicago Press, 2013). Section to be announced.

  • Eduardo Viveiros de Castro, “The Relative Native,” in The Relative Native:

    Essays on Indigenous Conceptual Worlds (HAU; 2016). Section to be announced.

  • Elizabeth A. Povinelli, Geontologies: A Requiem to Late Liberalism

    (Duke University; 2016). Section to be announced.

  • Alfred Gell, “Vogel’s Net: Traps as Artworks and Artworks as Traps,” in The Art of Anthropology: Essays and Diagrams. London: The Athlone Press, 1996. Section to be announced.

  • Marisol de la Cadena, “Uncommoning Nature,” e-flux Journal 65: Supercommunity , August 2015.

  • Yuk Hui, The Question of Technology in China: An Essay on Cosmotechnics

(Urbanomic: 2017). Section to be announced.

A meeting with a research laboratory in Lausanne will be organized on the second day, elaborating on the themes explored in the workshop. Details will be sent to the students closer to the workshops deadline.


CONFERENCE

Nous

Tristan Garcia

Keynote lecture (in French)

Nous proposons de donner une vision d’ensemble de la fragmentation et de la recomposition des identités collectives: nos classes sociales, nos genres, nos sexualités, nos ethnies, nos couleurs, nos nationalités, nos fois religieuses. Après avoir examiné différents modèles qui se sont succédés, pour mieux tenter de rendre compte de leur décomposition et pourtant de leur persistance, nous tâcherons de reconstruire une idée et une image de ce que nous appelons « nous », qui que nous soyons – amis ou ennemis.

Nous donnerons ainsi très concrètement à voir tout « nous » comme une superposition de calques, de plans transparents de notre imaginaire, sur lesquels nous prétendons découper l’espace social et nous y situer grâce à ce qui nous reste des catégories d’espèce, de genre, de race, de classe ou de génération. Il en ressortira une conception de ce que nous sommes, de « nous », en tant que forme souple, s’étendant et se repliant sans cesse suivant une logique de dynamique et de domination qui se révélera peu à peu, au fil d’un récit construit comme une enquête.

Ce sera aussi une tentative radicale de trouver dans la « guerre de nous contre nous » une forme universelle et non innocente de subjectivité qui nous tiendrait toujours ensemble, au moment précis où elle paraît nous déchirer.

 

BIOGRAPHIES

Dominique Gonzalez-Foerster (born in 1965) is a French artist and an influential figure in international contemporary art. She is known for her great variety of work in video projection, photography, and spatial installations. Recent solo exhibitions include “1887–2058” at Centre Pompidou, Paris and K.20

in Dusseldorf (2015/2016), “Temporama” at Mam, Rio de Janeiro (2015), “Splendide Hotel” at the Palacio de Cristal/Museo Reina Sofia in Madrid (2014), “Chronotopes and Dioramas” at the Dia Art Foundation, New York (2009); “TH.2058” in the Turbine Hall, Tate Modern, London (2008). She also participated in Skulptur Projekte Münster (2007) and Documenta XI, Kassel (2002). Dominique Gonzalez-Foerster has also staged “M.2062” in London, Amsterdam, Dublin, Kyoto and Paris between 2012 and 2014, and QM.16 in Paris in 2016. Her most recent films are “Otello 1887”, “Vera and Mr Hyde” and “Lola Montez in Berlin”.

Tristan Garcia is a French writer and philosopher. He is co-director with Vincent Normand of Theater, Garden, Bestiary: a Materialist History of Exhibitions , a HES-SO/University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland & ECAL/University of Art and Design Lausanne research project. His novels include La Meilleure Part des hommes (2008), Mémoires de la jungle (2010), En l’absence de classement final (2012), Les Cordelettes de Browser (2012), Faber. Le Destructeur (2013) and 7 (2015). His philosophical works include L’Image (2007), Nous, Animaux et Humains. Actualité de Jeremy Bentham (2011), Forme et objet. Un Traité des choses (2011), Six Feet Under. Nos vies sans destin (2012), La Vie intense. Une obsession moderne (2016) and Nous (2016). Forme et objet was translated into English by Jon Cogburn and Mark Allan Ohm under the title Form and Object: A Treatise on Things (2014) and is available from Edinburgh University Press. Since 2015, he’s an associate professor of philosophy at the University of Lyon-3.

Pedro Neves Marques is a writer and visual artist. He is the editor of the book The Forest and the School: Where to Sit at the Dinner Table? (Archive Books, 2015), an anthology about anthropology and Brazilian Antropofagia, and the author of the fiction books Morrer na América (Abysmo Editora and Kunsthalle Lissabon, 2017) and The Integration Process (Atlas Projectos, 2012). He was a guest-editor for e-flux Journal: Supercommunity for the 65th Venice Biennale: All The World’s Futures (2015). Among other venues, he has exhibited at Sursock Art Museum (Beirut), e-flux (New York), Kadist Art Foundation (Paris), Sculpture Center (New York), the 12th Cuenca Biennial (Cuenca), and EDP Foundation (Lisbon). Together with artist Mariana Silva, he runs inhabitants, an online channel for exploratory video and documentary reporting (http:// inhabitants-tv.org/). Working between theory and fiction, his writings, films and objects bridge anthropology, technology, and cosmopolitical thought, with a particular focus on South American indigenous issues and the history of ecology. He lives and works in New York.